Le temps des secrets de Marcel Pagnol
Chapitre 1
"ce matin, on peuX pas aller aux piègE, je suis ETE avec mon Père pour la MoiSon au chaNT de PASTAN. Viens, on manJE sous les pruniers, viens, te prèSE pas, on NIE tout le jour, ton ami Lili. YA le mullet. Tu pourras montE deSUR, viens, ton ami Lili. CET le chaNT des becfiguE de l'an passé, viens."
Ce matin, on ne peut pas aller aux pièges, je suis allé avec mon père pour la moisson au champ de Passe-Temps. Viens, on mangera sous les pruniers, viens, ne te presse pas, on y est tout le jour, ton ami Lili. Il y a le mulet. Tu pourras monter dessus, viens, ton ami Lili. C'est le champ des becfigues de l'an passé, viens.
Ma mère, qui venait de descendre à son tour, chantait déjà dans la cuisine.
Pendant que je savourais mon café au lait, elle prépara ma musette: pain, beurre, saucisson, pâté, deux côtelettes crues, quatre bananes, une assiette, une fourchette, un verre, et du sel dans un noeud de roseau, bouché par un gland de kermès.
La musette à l'épaule, et mon bâton à la main, je partis tout seul vers les collines enchantées.
Chapitre 1
"ce matin, on peuX pas aller aux piègE, je suis ETE avec mon Père pour la MoiSon au chaNT de PASTAN. Viens, on manJE sous les pruniers, viens, te prèSE pas, on NIE tout le jour, ton ami Lili. YA le mullet. Tu pourras montE deSUR, viens, ton ami Lili. CET le chaNT des becfiguE de l'an passé, viens."
Ce matin, on ne peut pas aller aux pièges, je suis allé avec mon père pour la moisson au champ de Passe-Temps. Viens, on mangera sous les pruniers, viens, ne te presse pas, on y est tout le jour, ton ami Lili. Il y a le mulet. Tu pourras monter dessus, viens, ton ami Lili. C'est le champ des becfigues de l'an passé, viens.
Ma mère, qui venait de descendre à son tour, chantait déjà dans la cuisine.
Pendant que je savourais mon café au lait, elle prépara ma musette: pain, beurre, saucisson, pâté, deux côtelettes crues, quatre bananes, une assiette, une fourchette, un verre, et du sel dans un noeud de roseau, bouché par un gland de kermès.
La musette à l'épaule, et mon bâton à la main, je partis tout seul vers les collines enchantées.