Le temps des secrets de Marcel Pagnol
Chapitre 1
Au tournant de Redouneou, deux alouettes huppées aussi grosses que des merles, jaillirent d'un térébinthe: j'épaulai mon bâton, je pris mon temps (comme l'oncle Jules), et je criai: "Pan! Pan!" Je décidai que j'avais tué la première, mais que j'avais tiré trop bas pour la seconde, et j'en fus navré.
La vieille bergerie avait perdu la moitié de son toit; mais contre le mur en ruine, le figuier n'avait pas changé: au-dessus de sa verte couronne, la haute branche morte se dressait toujours, toute noire contre l'azur.
Je serrai le tronc dans mes bras, sous le bourdonnement des abeilles qui suçaient le miel des figues ridées, et je baisai sa peau d'éléphant en murmurant des mots d'amitié.
Chapitre 1
Au tournant de Redouneou, deux alouettes huppées aussi grosses que des merles, jaillirent d'un térébinthe: j'épaulai mon bâton, je pris mon temps (comme l'oncle Jules), et je criai: "Pan! Pan!" Je décidai que j'avais tué la première, mais que j'avais tiré trop bas pour la seconde, et j'en fus navré.
La vieille bergerie avait perdu la moitié de son toit; mais contre le mur en ruine, le figuier n'avait pas changé: au-dessus de sa verte couronne, la haute branche morte se dressait toujours, toute noire contre l'azur.
Je serrai le tronc dans mes bras, sous le bourdonnement des abeilles qui suçaient le miel des figues ridées, et je baisai sa peau d'éléphant en murmurant des mots d'amitié.
Dernière édition par Yves le Lun 7 Nov - 6:46, édité 1 fois