Le temps des secrets de Marcel Pagnol
Chapitre 4
Une nuit, je fus brusquement réveillé par le hennissement d'un cheval, qui me sembla être devant la porte. Je me demandai un instant si ce long cri tremblé ne sortait pas d'un rêve. Mais comme je prêtais l'oreille, j'entendis dans la maison un remue-ménage que ses auteurs essayaient d'étouffer: pas prudents, chuchotements, murmures, portes refermées avec précaution.
Je me levai sans bruit, j'entrouvris le volet; le jour se levait, et dans la lumière encore douteuse, je vis un fiacre, oui un fiacre, qui s'était arrêté près de la maison, sur la pente pierreuse. C'était là un événement extraordinaire, et sans doute le premier véhicule de cette espèce qui se fût hasardé jusque-là.
Il y avait sur le siège un cocher, qui bâilla longuement. Qui pouvait être venu nous réveiller à l'aube, et pourquoi?
Chapitre 4
Une nuit, je fus brusquement réveillé par le hennissement d'un cheval, qui me sembla être devant la porte. Je me demandai un instant si ce long cri tremblé ne sortait pas d'un rêve. Mais comme je prêtais l'oreille, j'entendis dans la maison un remue-ménage que ses auteurs essayaient d'étouffer: pas prudents, chuchotements, murmures, portes refermées avec précaution.
Je me levai sans bruit, j'entrouvris le volet; le jour se levait, et dans la lumière encore douteuse, je vis un fiacre, oui un fiacre, qui s'était arrêté près de la maison, sur la pente pierreuse. C'était là un événement extraordinaire, et sans doute le premier véhicule de cette espèce qui se fût hasardé jusque-là.
Il y avait sur le siège un cocher, qui bâilla longuement. Qui pouvait être venu nous réveiller à l'aube, et pourquoi?
Dernière édition par Yves le Jeu 19 Jan - 1:35, édité 1 fois