Voici la suite des paysans
Voici cinq ans que je couche sur un grabat, que j’habite un presbytère sans meubles, que je dis la messe sans fidèles pour l’entendre, que je prêche sans auditeurs, que je suis desservant sans casuel ni supplément de traitement, que je vis avec les six cents francs de l’Etat, sans rien de- mander à Monseigneur, et j’en donne le tiers en charités. Enfin je ne désespère pas ! Si vous saviez ce que sont les hivers, ici, vous comprendriez toute la valeur de ce mot ! Je ne me chauffe qu’à l’idée de sauver cette vallée, de la reconquérir à Dieu ! Il ne s’agit pas de nous, madame, mais de l’avenir. Si nous sommes institués pour dire aux pauvres : - " Sachez être pauvres ! " c’est-à-dire " souffrez, résignez-vous et travaillez ! " nous devons dire aux riches : - " Sachez être riches ! " c’est-à-dire " intelligents dans la bienfaisance, pieux et dignes de la place que Dieu vous assigne !
Les niveaux plus faibles peuvent s'arrêter dès la première phrase.
Les plus forts iront jusqu’au bout
Voici cinq ans que je couche sur un grabat, que j’habite un presbytère sans meubles, que je dis la messe sans fidèles pour l’entendre, que je prêche sans auditeurs, que je suis desservant sans casuel ni supplément de traitement, que je vis avec les six cents francs de l’Etat, sans rien de- mander à Monseigneur, et j’en donne le tiers en charités. Enfin je ne désespère pas ! Si vous saviez ce que sont les hivers, ici, vous comprendriez toute la valeur de ce mot ! Je ne me chauffe qu’à l’idée de sauver cette vallée, de la reconquérir à Dieu ! Il ne s’agit pas de nous, madame, mais de l’avenir. Si nous sommes institués pour dire aux pauvres : - " Sachez être pauvres ! " c’est-à-dire " souffrez, résignez-vous et travaillez ! " nous devons dire aux riches : - " Sachez être riches ! " c’est-à-dire " intelligents dans la bienfaisance, pieux et dignes de la place que Dieu vous assigne !
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Les plus forts iront jusqu’au bout