La neige en deuil d' Henri Troyat
Chapitre 4
-Ne te bute pas, Zaïe. Ecoute... Ecoute bien... Si nous trouvons cet argent, nous n'aurons plus besoin de vendre la maison. Tu te rends compte? La maison. Oui! Elle restera à nous.
-A nous?...
-Je peux te le jurer... Nous ne vendrons pas la maison. Je ne me mettrai pas avec Augadoux. J'achèterai un magasin pour moi seul, en ville. Un beau magasin. J'y descendrai tous les matins. Tu viendras avec moi, si tu veux. Et, si tu veux, tu demeureras ici, avec tes moutons. Et toutes nos soirées, nous les passerons ensemble. Tu sais que le père voulait agrandir l'écurie. Il n'a jamais pu le faire. Et nous le ferons. Nous le ferons comme le père l'a voulu. Noua agrandirons l'écurie, pour que tu puisses y loger d'autres moutons.
-D'autres moutons? Lesquels?
-Ceux que tu achèteras, avec le reste de l'argent.
-Je pourrais acheter des moutons?
-Tant que tu voudras. Au lieu d'une quinzaine de bêtes, tu en auras cinquante, cent...
-Cent bêtes?...
-Peut-être plus. Un vrai troupeau. Tu te vois à la tête d'un vrai troupeau?
Isaïe poussa un gloussement de plaisir:
-Et j'achèterai quelques béliers aussi?
-Oui.
-Ce sera bien...
Chapitre 4
-Ne te bute pas, Zaïe. Ecoute... Ecoute bien... Si nous trouvons cet argent, nous n'aurons plus besoin de vendre la maison. Tu te rends compte? La maison. Oui! Elle restera à nous.
-A nous?...
-Je peux te le jurer... Nous ne vendrons pas la maison. Je ne me mettrai pas avec Augadoux. J'achèterai un magasin pour moi seul, en ville. Un beau magasin. J'y descendrai tous les matins. Tu viendras avec moi, si tu veux. Et, si tu veux, tu demeureras ici, avec tes moutons. Et toutes nos soirées, nous les passerons ensemble. Tu sais que le père voulait agrandir l'écurie. Il n'a jamais pu le faire. Et nous le ferons. Nous le ferons comme le père l'a voulu. Noua agrandirons l'écurie, pour que tu puisses y loger d'autres moutons.
-D'autres moutons? Lesquels?
-Ceux que tu achèteras, avec le reste de l'argent.
-Je pourrais acheter des moutons?
-Tant que tu voudras. Au lieu d'une quinzaine de bêtes, tu en auras cinquante, cent...
-Cent bêtes?...
-Peut-être plus. Un vrai troupeau. Tu te vois à la tête d'un vrai troupeau?
Isaïe poussa un gloussement de plaisir:
-Et j'achèterai quelques béliers aussi?
-Oui.
-Ce sera bien...