Le temps des secrets de Marcel Pagnol
Chapitre 12
Il était laid et puait horriblement. Je l'admirai un instant à haute voix, afin d'obtenir l'indulgence des chasseurs pour mon retard. L'oncle Jules m'annonça, avec une fierté joviale, qu'il l'avait "séché sur place" avec une charge de chevrotines dans la nuque.
La tante Rose, au lieu de le féliciter, déclara qu'il était urgent d'enterrer ce cadavre qui attirait déjà les mouches bleues, et qui ne pouvait servir à rien. J'affirmai alors que François le mangerait de grand appétit, et ce meurtre inutile fut aussitôt justifié, à la grande satisfaction de l'oncle Jules.
Ma mère loua le thym que je lui apportais, mais dit ensuite:
"Si je t'avais attendu pour le civet..."
En m'asseyant devant la table, je répondis:
"A Rapon, j'ai trouvé une fille sur une grosse pierre."
François est le grand frère de Lili.
Chapitre 12
Il était laid et puait horriblement. Je l'admirai un instant à haute voix, afin d'obtenir l'indulgence des chasseurs pour mon retard. L'oncle Jules m'annonça, avec une fierté joviale, qu'il l'avait "séché sur place" avec une charge de chevrotines dans la nuque.
La tante Rose, au lieu de le féliciter, déclara qu'il était urgent d'enterrer ce cadavre qui attirait déjà les mouches bleues, et qui ne pouvait servir à rien. J'affirmai alors que François le mangerait de grand appétit, et ce meurtre inutile fut aussitôt justifié, à la grande satisfaction de l'oncle Jules.
Ma mère loua le thym que je lui apportais, mais dit ensuite:
"Si je t'avais attendu pour le civet..."
En m'asseyant devant la table, je répondis:
"A Rapon, j'ai trouvé une fille sur une grosse pierre."
François est le grand frère de Lili.